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LA TROMPEUSE, APPARENTE LIBERTE DE LA PRESSE

mer, 09/27/2017 - 09:22

(Les journalises vivent sous la menace)

L’observateur non averti peut remarquer que notre pays s’ est doté, ces derniers temps, des cadres juridique et institutionnel, d’apparence, semblables à ceux des nations où la liberté de la presse est une réalité .Mais une fois au contact de la réalité, il découvre l’autre partie de l’iceberg qui se compose de bastonnades, réprimandes, licenciement arbitraire, exclusion et menaces de tout genre.

Toute une variété de pratiques inhumaines et dégradantes infligées à tout journaliste qui ose lever la voie contre l’injustice, l’arbitraire et l exclusion qui sont érigées en un système de gouvernement. Récemment, un journaliste a été menacé de licenciement pour avoir cité le nom d un opposant, un autre a été révoqué pour avoir mal prononcé le non de la première Dame, un autre croupit en prison pour avoir contesté, à sa façon, les allégations hebdomadaires du Ministre Porte_ Parole du gouvernement, deux autres ont été emprisonnés puis liberté pour avoir dénoncé l’enrichissement illicite de certains membres de fa mille du Président, un autre a été bastonné le jour , en pleine rue au vue et au su de tout les passants.

Succinctement, nous avons rappelé quelques graves cas d’atteintes à la liberté de la presse, commis par des groupes a l’abri de toute poursuite judiciaire pour les crimes qu’ils commettent, régulièrement. Les chaines de radios et télévision privées sont, à une exception près, la propriété de proches parents du Boss et ils les gèrent sans respect des règles de déontologie les plus élémentaires. Malgré la main mise sur les principaux organes de presse publiques et privées, une presse libre parvient a survivre tant bien que mal. Les journalistes qui osent dénoncer les injustices ou maladresse du pouvoir ou exprimer un point de vue qui ne convient pas sont empêchés de participer à la conférence de presse hebdomadaire des ministres, tenue à leur sortie du conseil, ainsi qu’aux shows médiatiques du Président de la république. Les journalistes qui participent à ces rencontres sont sélectionnés en fonction de leur soumission et leurs questions sont contrôlées et triées en tenant compte de leurs conformité avec le canevas mis en place.

L’espace des libertés publiques et particulièrement celui de la liberté de presse se rétrécit considérablement à tel enseigne que les opposant politiques, les ONG apolitiques, mais qui dénoncent l’injustice et l’arbitraire ; ainsi que la personnalité indépendantes et les journalistes libres n’ont plus accès aux principaux organes de presse qui sont sous le contrôle du gouvernement.

Certaines ONG ne parviennent pas avoir le récépissé de reconnaissance à cause de la loi en vigueur qui est incompatible avec la constitution en vigueur. Nous condamnonsl’emprisonnement de militants des droits de l’homme, appartenant au Mouvements Ira ainsi que ceux du mouvement du 25 février qui sont des prisonniers d opinions.

Pour combler le vide engendré par l exclusion de ces différents acteurs de la vie politique nationale, le pouvoir a mis en place des structures de substitution. Une opposition sur mesure est créée de toutes pièces pour accompagner et servir le Président de la république lors de ses shows médiatiques et ses visites carnavalesques. Les ONG qui refusent l’arbitraire, l’injustice et l’exclusion sont elles aussi privées de l’accès aux media sous contrôle étatique ou privés. Des ONG sans représentativités populaires sont désignées pour miroiter la présence de la société civile, dans le semblant de structures telles que la Commission Nationale des Droits de l’Homme, ainsi que le Mécanisme National de Prévention de la Torture et autres….

Les personnalités indépendantes, serieuses et crédibles ainsi que les journalistes responsables sont, eux, aussi remplacés par d’autres inconnus qui veulent nous faire croire qu’il ya une liberté d’opinions dans notre pays. Malheureusement ce renouvellement de la clase politique ne répond pas aux aspirations du peuples mauritanien qui ne croit pas à cette mise en scène qui ne trompe personne .La politique du bâton et de la carotte ne faire qu’aggraver la crise politique qu’endure notre pays depuis plus d’une décennie.

L’AFCF, fidele à sa ligne de défense de l’intérêt national, condamne tous les agissements qui portent atteinte aux intérêts des citoyennes et citoyens. Nous exigeons le respect des libertés publiques telle que la liberté de la presse, le droit de se réunir et celui d’exprimer ses opinions. Le développement de toute nation passe, inexorablement, par la contribution de toutes ces filles et tous fils sans aucune exclusion.