Notre pays, la Mauritanie vient de connaitre une mascarade référendaire qui s’est déroulée malgré l’opposition du Senat et la non-participation, des citoyens au vote qui ont provoqué le courroux des hautes autorités de l’État.
En représailles à cette farouche contestation, le pouvoir a kidnappé le Sénateur Mohamed Ould Ghadda qui a été retrouvé quelques jours plus tard par son avocat et sa famille dans les locaux de la Gendarmerie Nationale.
Pour donner une forme de légalité à ce rapt, le Parquet de la République a publié un communiqué laconique qui rappelle, à tout égard, les méthodes de régime d’exception qui n’hésitait pas à accusez ses opposants d’appartenir à des «organisations ennemies de la nation » ou « porter atteintes à la sécurité de l’Etat».
Notre honorable parquet ne doit pas se rabaisser jusqu’au complot avec la police politique qui se livre à des pratiques incompatibles avec la démocratie et les droits humains.
L’AFCF, tout en conservant son choix d’être une association apolitique et à but non lucratif, condamne vigoureusement tous ses agissements et pratiques qui portent atteinte aux droits fondamentaux de l’être humain.
La résurgence de ces méthodes policières constitue un recul de notre jeune démocratie et un retour à la case du départ.
Dans une démocratie qui se respecte, le pouvoir judiciaire reste indépendant du pouvoir exécutif et ne doit pas être le bras séculier qui participe à la réalisation des forfaits du pouvoir.
Nous exigeons une réelle séparation des pouvoirs qui est l’un des fondements de la démocratie.
Non au recul de notre démocratie !
Oui à la séparation des pouvoirs !
Oui à une justice indépendante !
Communication de l’AFCF