Depuis plus d’une décennie, l’AFCF célèbre régulièrement, cette mémorable journée du 25 novembre qui permet aux femmes de rejeter et condamner toutes ces pratiques et tabous qui en font d’éternelles victimes de violences de tous genres. Elles sont victimes de violences conjugales qui représentent plus de 55 pour cent des violences faites aux femmes, en se référant à la base de données de l’AFCF ; mais aussi le viol, la maltraitance, coups et blessures, la violence économique, la répudiation, la négligence, le refus de prendre en charge les enfants des femmes répudiées et autres violences de tout genre.
L’AFCf condamne toutes les formes de violences faites aux femmes mauritaniennes, arabes, africains, européennes et d’autres continents. Nous exigeons, vigoureusement, le rétablissement de toute victime de violence dans ses droits. Certainement, l’absence de cadre juridique, comme en Mauritanie, nous prive de la protection et la promotion des droits les plus élémentaires.
Déjà, un projet de loi criminalisant les violences faites aux femmes a été présenté par le gouvernement ; mais il périclite dans les méandres de l’administration depuis belle lurettes. Certainement, les mauvaises volontés, hostiles à la promotion des droits de la femme sont responsables de son enterrement pour en faire un projet mort-né. Ce vide juridique sert leurs intérêts inhumains qui se concrétisent à travers les violences faites aux femmes qui connaissent une recrudescence sans précédent. En se référant aux statistiques de l’AFCF, nous déplorons plus de 10000 cas de violences conjugales, 4000 cas de maltraitance 1000 cas de viol en 2014 et 2015. Avec l’actuelle recrudescence de la violence, nous avons cette année des statistiques plus dramatiques.
Seul un cadre juridique adéquat et une réelle volonté de stopper ce fléau peuvent remédier à cette déplorable situation de violences faites aux femmes. En plus de la loi en hibernation dans certains tiroirs, nous avons besoin de l’harmonisation de notre arsenal juridique avec les conventions internationales ratifiées par notre pays. Malheureusement, ce cadre juridique ne sera pas efficace si les instances judiciaires continuent à bafouer les droits des femmes et des enfants de façon ahurissante.
Ce plaidoyer peut donner des résultats satisfaisants, si toutes celles et ceux qui luttent pour la promotion et protection des droits des femmes, des enfants collaborent et travaillent ensemble pour l’intérêt des groupes opprimés. L’AFCF exprime toute ça volonté de s’unir avec ces militants pour réussir cette mission de grande utilité.
Nous lançons un appel à chacun et chacune d’entre vous pour atteindre ces nobles objectifs.