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Reproche au Procureur de la République

lun, 06/18/2012 - 15:59

La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) Aminétou Mint El Moktar a condamné haut et fort, dimanche, l’impunité dans l’agression de Mountaha Mint Cheikh, conseillère en communication du Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et à la Société Civile.

Elle a aussi vertement critiqué l’attitude du Procureur de la République qui aurait donné, selon elle, l’ordre de reprendre l’expertise médicale, trois semaines après l’agression de Mountaha Mint Cheikh. Ce que lui reproche Aminétou Mint El Moktar, c’est surtout d’être "intervenu avec écrit" auprès du Commissariat Central pour libérer Madi Ould Hamady à la suite de l’arrestation de ce dernier.

 

"C’est du jamais vu et c’est très grave", a-t-elle pesté, lors d’une conférence de presse. "C’est une violation flagrante du droit", ajoute Aminétou Mint El Moktar qui s’est, par ailleurs, indignée des "vices de forme" et des "transgressions" juridiques dans ce dossier, expliquant que Mountaha Mint Cheikh "ne devait pas être envoyée au juge d’instruction mais au juge d’enquête".

 

Dans ses attaques, le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et à la Société Civile en a aussi pris plein la figure. "Jusqu’à présent, il n’a pas parlé de cette affaire. Le Commissariat fait la sourde oreille", s’est offusquée Aminétou Mint El Moktar.

 

"Nous condamnons cette justice qui se dévoile aujourd’hui comme une justice tribale. Nous condamnons aussi l’attitude du Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et à la Société Civile. Nous condamnons le comportement de la justice. Nous demandons que l’agresseur de Mountaha soit arrêté le plus vite possible, jugé et qu’on cesse d’instrumentaliser la justice", a-t-elle poursuivi.

 

Depuis le 22 mai dernier, date de son agression, Mountaha Mint Cheikh est en congé médical.