Nombreuses sont les femmes migrantes qui tombent dans les bras de l’un de nos Don Juan mauritaniens. Venues dans la terre d’honneur et d’hospitalité à La recherche du travail et vivant dans des conditions difficiles, elles se croient aux portes du bonheur lorsqu’elles sont demandées en mariage par l’un des fils de ce pays. Mais elles ne tarderont pas à déchanter, lorsqu’elles commencent à découvrir la dure réalité que leur réservent leurs prétendus maris qui ne sont en réalité que des bourreaux déguisés.
Au début de cette année, l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) avait accompagné la sénégalaise A .M qui a eu les deux bras et les jambes fracturés par son mari, qui sans le soutien et la prise en charge cette dernière, la pauvre femme vivrait le reste de sa vie dans un fauteuil roulant. Ce malfaiteur connu des services de la police, court toujours à la recherche d’autres victimes et n’a jamais été inquiété.
Et comme tant d’autres victimes de violence et de maltraitance, aujourd’hui, l’AFCF accompagne la marocaine F.A qui vient d’être mise à la porte par son prétendu mari. Cette mère âgée de dix neuf ans était venue chercher du travail en Mauritanie. Elle a travaillé durant huit jours avec une autre marocaine mais faute d’entente, elle est allée travailler dans un autre restaurant. Un jour, un client la convie à sortir avec lui, elle refuse la proposition arguant quelle n’est pas venue pour la débauche mais qu’elle était prête à se marier.
Le contrat de mariage sera conclu en présence de deux amis et un cheikh. Le jeune couple changeait régulièrement de domicile toutes les semaines et monsieur Y.M empêchait sa jeune épouse de sortir de la chambre prétextant qu’elle ne doit jamais sortir de crainte d’être assassinée par ces « mauritaniens trop violents.»
Cette prisonnière d’un type particulier était empêchée d’avoir des contacts avec les voisins et ignore complètement les quartiers ou elle a résidé et restait des jours enfermée dans sa piaule en attendant son geôlier.
Durant sa première grossesse, le mari l’empêcha de se faire consulter par un médecin ou de bénéficier du suivi médical jusqu’au moment où elle devait accoucher par césarienne. Elle donna naissance à une fille âgée maintenant d’une année. L’enfant malade et sa mère en état de grossesse avancé furent conduits à l’hôpital par un ami du mari geôlier pour ce faire consulter. A leur retour et à leur grande surprise de la femme, le boutiquier voisin de la maison lui remet le sac des habits de l’enfant, une somme de deux (2000) et l’informe que Y la répudiée tout en gardant son passeport et les autres papiers d’état civil. Dépossédée de tout acte administratif et en état de grossesse avancé, elle a été orientée vers le centre d’hébergement(Nejda) de l’association, en attendant de lui trouver une solution.
L’association des Femmes Chefs de Familles toujours fidele de son rôle de défenseur de Droits Humains condamne ces actes de violence et de maltraitance subis par ces personnes vulnérables et dit halte à la violence.
AFCF
Aichetou