Dans un appel lancé mardi, Aminettou Mint El Moctar présidente de l’AFCF a demandé aux autorités mauritaniennes de mettre fin à « l’enlèvement » d’un enfant marocain par son père mauritanien empêchant sa mère de jouir du moindre droit de visite.
Dans une déclaration à l’ANI, Aminettou a précisé que des personnalités influentes, notamment politiques et tribales, se dressent contre l’exécution de la décision de la justice rendu en faveur de la marocaine Malika Sassi lui donnant droit de visite de son fils Isselmou Ould Mohamed Ahmed Ould Beiba.
La chambre civile du tribunal de Nouadhibou a rendu un jugement le 13 septembre dernier selon lequel la garde de l’enfant en question revient à sa mère le long de l’année scolaire. Selon le même jugement, la garde de l’enfant au cours des vacances scolaires revient à son père Mohamed Ould Ahmed Beiba.
Le tribunal avait alors donné, à chacun des deux parents le droit de visite pendant que l’enfant se trouve avec l’une ou l’autre des deux parties. Mlaika Sassi, qui détient le jugement de la cour, a souligné que l’enfant suivait les cours à l’école, avant que son père ne le séquestre. Elle a en outre accusé son ancien mari de l’avoir frappé au moment où elle était venu rendre visite à son fils.
La présidente de l’AFCF a déploré « la faiblesse des juges devant les trafiquants d’influence qui entretiennent le déni de justice ». Elle a également souligné que la structure tribale de la société mauritanienne ne cesse de piétiner les droits de la femme et de constituer un blocage réel devant l’exécution des décisions de la justice.
