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Gorgol: Plaidoyer sur les MGF

mer, 05/11/2016 - 16:20

Les travaux d'un atelier régional de plaidoyer sur les pratiques traditionnelles néfastes pour la santé de la femme: mariage précoce et mutilations génitales féminines (MGF) ont été ouverts mercredi à Kaédi, capitale de la wilaya duGorgol.

Financé par le projet anglais Maanda enAfrique de l'Ouest et exécuté sur une période de 4ans par l'association des femmes chef de famille (AFCF), l'atelier profite à des acteurs de la société civile (DRASS, DREN, MASEF) dans trois wilayas du pays, à savoir le Gorgol, le Hodh Gharbi et Nouakchott.

Il a pour objectif de sensibiliser les participants sur les préjudices sanitaires et socioéconomiques de certaines pratiques traditionnelles dont se situe au premier rang le mariage précoce des filles.

Le conseiller du wali du Gorgol chargé des affaires politiques et sociales, M.Lemane Ould Cheikhne a remercié les représentants l'association des femmes chef de famille pour les efforts de sensibilisation des citoyens sur les répercussions nuisibles des pratiques malsaines et dont la gravité est attestée par la médecine moderne.

Il a, enfin, rappelé que l'excision n'est pas une recommandation religieuse.

L'adjointe au maire de Kaédi, Mama Khalifa Diakité, avait auparavant souhaité la bienvenue aux participants et souligné l'importance destiné à la lutte contre les pratiques nuisibles à la santé: les MGF et le mariage précoce.

Elle a, enfin, appelé à la conjugaison des efforts pour juguler ce genre de pratiques.

Quant à Mme Camara Salimata Sy, Vice-présidente et coordinatrice du projet, elle a mis en exergue la persistance des MGF, sous des formes multiples dans notre pays, en particulier dans la wilaya du Gorgol, où le taux de cette pratique est estimé à 91%.

''Il est urgent de prendre conscience de l'ampleur de ce phénomène qui menace le bien-être des jeunes filles et des femmes'', a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé, enfin, la fatwa interdisant cette pratique donnée par des oulémas de Mauritanie le 11 et 12 janvier 2010 à Nouakchott et la ratification par le pays du protocole de Maputo et de plusieurs autres conventions bannissant ces pratiques dangereuses.

Agence Mauritanienne d'Information