Partenaires

facebook

DECLARATION AFCF

mar, 06/02/2015 - 17:26

L’attribution de terre par les autorités mauritaniennes à Madame Aminetou Mint Dah à Thiambène dans la commune de Jidre El Mohguen dans le département de Rosso, avec une décision de justice a conduit : Aminatou Diop, N’dèye Diop, Rokhaya Samba, Aida Seck, Zeinabou Samba, Maimouna Gaye, Marième Gaye et aminetou Gaye à être arrêtées. En même temps que l’imam de la mosquée, le chef de village et son fils sont déférés à la prison civile de Rosso alors qu'’ils étaient absents au moment des faits. Sept autres femmes soient qui allaitent soient pour qui le mari est en prison pour la même affaire sont en liberté provisoire et doivent chaque jour se présenter pour attester de leur présence sur le territoire national alors que la principale responsable Madame Aminetou Mint Dah est libre et vaque à ses occupations.. Celle qui s’est appropriée du verger avec des pieds de manguiers pendant la déportation des véritables propriétaires a été dédommagée sur décision de justice. Ce qui devrait en réalité régler le problème foncier. Mais malheureusement il en est à ses débuts du fait de la période de la cueillette des mangues. L’épilogue de la spoliation des terres n’est pas à sa fin. Malgré le mutisme ou la complicité de certaines autorités, ces femmes font preuve de détermination, de courage et de ténacité pour recouvrer leurs droits. Comme partout dans le monde et de tout temps, l’accès aux ressources naturelles, notamment à la terre a toujours retenu l’attention des citoyens et des pouvoirs publics. Cette question revêt un intérêt particulier dans un pays désertique et sahélien tel que la Mauritanie où les terres agricoles et les espaces à vocation pastorale, sont rares. La notion d’accès aux ressources conduisant logiquement à celle de droit de propriété ou d’usage, il arrive souvent que surgissent de temps à autre des conflits fonciers – latents ou ouverts – pour l’exercice de ce droit, opposant des citoyens entre eux ou entre ceux-ci et l’administration. La profondeur de ces litiges dépend généralement du degré de rareté de cette ressource à l’endroit considéré ou des rapports qu’entretiennent les citoyens avec leur milieu naturel. Mais dans la presque totalité des pays où se pose cette lancinante question foncière le pouvoir judiciaire reste impartial. L’accès équitable aux terres rurales et les terres des villages rattachés aux communes urbaines pour l’ensemble des acteurs, personnes physiques et morales est un droit inaliénable pour la préservation et la consolidation de la paix. Le rôle de chaque autorité est de lutter contre la spéculation foncière et de favoriser la mise en Valeur effective des terres pour le bien-être des populations L’AFCF fidèle à sa tradition de défenseur des droits humains par le biais de sa présidente leur a rendu visite et leur a apporté son soutien en référence à la dernière réforme foncière et domaniale qui leur consacre ce droit. L’AFCF condamne vigoureusement cette violation du droit de propriété reconnue par la constitution mauritanienne.

Le Pôle de communication.