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Les aveux du présumé coupable du viol de Zeinab

mar, 01/27/2015 - 18:27

assan , 19 ans et les deux frères Amar (18 ans) etHamza (17 ans) se sont rétractés plusieurs fois au cours de la longue enquête préliminaire, d’abord au Commissariat d’Arafat 2 puis à la Brigade des Mineurs et même au Parquet de la République de Nouakchott .

 

Mais chaque fois, ils revenaient sur leurs démentis pour reconnaître les faits qui leur sont reprochés, face à l’évidence des preuves. La petite Zeïnab, avant de décéder, vingt-quatre heures avant son drame, avait lâché leurs noms. 
Des aveux, il ressort qu’ils ont violé puis brûlé vive la petite Zeïnab (9 ans). Les trois garçons, impliqués dans le crime odieux, sont des enfants sans tuteurs, très tôt abandonnés à l’école de la débrouille. Hassan, le plus grand, est un guitariste qui ne vit que d’expédients ramassés au gré des tournées dans les baptêmes, mariages et autres festivités. 
Il avait prématurément assumé son rôle de chef de famille, avec des parents démunis. Quant à Amar et Hamza, ils sont orphelins. Leurs parents les avaient  quittés. Ils ne vivaient que des dons des habitants du quartier. Depuis la mort de leurs parents, aucun proche n’était venu les prendre en charge. Le trio avait l’habitude de se réfugier dans une maison à moitié détruite et abandonnée. 
C’est là où ils traîneront la petite Zeïnab alors qu’elle se rendait à l’école coranique. Il était 14 heures et les rues désertes. Personne n’avait assisté à ses débattements alors qu’Hassan la traînait de force vers la chambre en ruine. Là, les trois jeunes la violeront. Ils ont raconté avoir été sous l’emprise d’un diluant qu’ils avaient passé des heures auparavant à renifler jusqu’à l’étourdissement. Ce qu’ils appellent dans leur jargon «Ete Guinzi». 

Après leur forfait et face à la mine désastreuse de leur victime, toute ensanglantée, ils décidèrent de la brûler pour faire disparaître toute trace et rendre leur identification par la police impossible. Ils déversèrent le restant du diluant sur le corps de leur victime et y mirent le feu. Les cris démentiels de la fillette les obligèrent à battre retraite. 

Etant parvenu à éteindre le feu, qui avait eu cependant le temps de ravager une bonne partie de son corps, la petite Zeïnab se serait traînée jusqu’au dehors. Elle héla un passant qui la conduisit chez elle. Son arrivée jeta l’effroi dans la famille. Elle fut conduite à l’hôpital où elle décède vingt-quatre heures plus tard. Elle avait eu cependant le temps de dénoncer ses bourreaux, d’abord à celui qui l’avait trouvé dans la maison abandonnée et ensuite à ses parents. C’est ce qui aurait expliqué la rapidité avec laquelle le trio fut arrêté. 

D’abord incarcérés au Commissariat d’Arafat 2, les jeunes seront par la suite orientés vers la Brigade des Mineurs parce que deux d’entre eux sont mineurs aux yeux de la loi. Quant à la petite fille, elle est née d’un père Mauritanien et d’une mère du Congo-Kinshasa. Cette dernière avait suivi son mari, un commerçant qu’elle avait connu pendant qu’il exerçait dans son pays. Ce dernier la divorcera un peu de temps après, l’obligeant à retourner chez elle. Elle lui laissa la petite Zeïnab. Il est question de son retour une fois qu’elle sera informée du sort de sa fille.

AFCF

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