Aminetou Mint El Mokhtar est Présidente fondatrice de l’Association des Femmes Chefs de Famille(AFCF) de Mauritanie depuis 1999. Pour les féministes de l’AFCF, la condition servile comme les violences spécifiques subies par les femmes, les jeunes femmes ou les petites filles qu’elles défendent devant les tribunaux, correspondent aux rapports sociaux esclavagistes en vigueur dans l’anciennes société mauritanienne et qui ont eux-mêmes pour source la discrimination qui a été de tout temps et partout imposée aux femmes. Le combat d’Aminetou s’étend à tous les droits humains en particulier ceux que la charia malmène. Ainsi, elle a défendu un jeune homme accus d’apostasie. Suite a cela, un homme mis en examen pour escroquerie et violences conjugales sur ses quatre épouses soutenues par l’AFCF, a lance sur les réseaux sociaux une fatwa par assassinat ou énucléation contre Aminetou, avec des coordonnées et la description de son véhicule. Elle a donc déposé plainte pour «menace d’atteinte à l’intégrité physique et morale d’une défenseuse des droits humains » devant le tribunal. Or, en Mauritanie, pour qu’il y ait procès, il faut qu’il y ait crime ou délit. Pour le moment, il n’y a pas de réponse. En cas de procès, la loi invoquée sera cette disposition particulière de la loi islamique incorporée au code pénal qui régit le pays.
En cas d’échec, l’AFCF saisira la Cour Africaine de Justice. Aminetou et son association recherchent des soutiens partout dans le monde.
