En Mauritanie, le viol est un phénomène tabou. Au sein de ce pays, les victimes des viols sont mal perçues. D’ailleurs, c’est ce qui explique le fait que le viol fasse partie des violences féminines pas trop évoquées en Mauritanie.
Le viol, étant un acte sexuel entretenu de façon forcée - sans consentement de la victime, se présente pour les proches des victimes comme étant un déshonneur familial. Cet acte peut entrainer l’exclusion, la marginalisation de la (fille/femme) victime de la société. Ainsi, quand des filles/femmes sont violées, certaines familles préfèrent ne pas le faire connaitre, par là ne pas porter plainte contre les violeurs. Alors, dans ce cas, si certains cas sont répertoriés, d’autres ne le sont pas du tout parce qu’ayant peur ou ne sachant pas comment s’y prendre. De nos jours, une recrudescence ou une course de viols est notée. Rien qu’en 2013, 507 cas de viols ont été enregistrés par l’AFCF. Les filles et les femmes, sans aucune tranche d’âges épargnée, sont de plus en plus les victimes de cette pratique néfaste. Ce qui est pire, c’est que la justice mauritanienne n’a pas établi d’importantes mesures fiables et stables pour punir les coupables.
Quelques cas de viols étudiés par l’AFCF peuvent être pris comme exemples :
P.S est une jeune femme étudiante de 21 ans. Elle a été violée par trois hommes et tuée de façon atroce alors qu’elle était enceinte de 3 mois. Violée, les yeux arrachés, le cou cassé et tuée (poignardée), elle a été abandonnée dans un sentier au PK. Ainsi, elle est partie en laissant derrière elle ses parents, un mari et un enfant de 3 ans.
K.T est une fillette de 6 ans qui a été retrouvée morte à la plage. Elle a été violée par un vieillard qui après avoir abusé d’elle l’a jetée a la mer. Cet homme a été accusé et incarcéré.
Une fille du nom de J.P âgée de 17 ans a été violée par son fiancé qui lui a demandée de l’accompagner afin de faire des courses relatives à leur mariage. Après avoir porté plainte, le fiancé a reconnu son acte.
Une jeune fille a été violée par l’ami de son mari. Ce dernier étant sexuellement impuissant a organisé le viol de sa femme. Après le viol, la fille a porté plainte et les deux coupables ont été incarcérés.
Une petite fille mineure de neuf (9) ans a été violée, le 03 avril 2014 dans la ville de Kiffa par 3 gardes en tenue de travail. Cette fille victime du viol collectif vendait des sandwiches devant l’auberge Khalkhamy de kiffa pour subvenir à ses besoins et se mettre à l’abri de la mendicité. http://www.afcf-rim.org/index.php?option=com_content&view=article&id=237:une-fille-mineure-agee-de-9ans-violee-par-3-gardes-a-kiffa&catid=35:a-la-une&Itemid=50
Ce sont là juste quelques cas concrets qui permettent d’illustrer, de montrer à quel point les filles et les femmes sont exposées à des viols répétitifs et cela de la part de tout le monde.
Pour rendre service à la nation, toutes les personnes violées et leurs familles respectives devraient porter plainte afin que les coupables payent pour leur forfait, le mal commis. En faisant cela, elles permettent de corriger les malfaiteurs et de sauver des éventuelles futures victimes.
AFCF
Pôle de Communication