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TEMOIGNAGE D’UNE FEMME VICTIME DE VIOLENCES CONJUGALES

mer, 07/09/2014 - 21:31

Je suis mariée avec S.ND il y’a de cela sept-ans, au début tout allait bien. J’étais épanouie, comblée et je ne sais pas ce qui s’est passé. A partir de notre troisième année une cassure profonde s’est produite entre nous. J’ai commencé à subir les premières insultes c’était difficile. Chaque fois que je partais chez mes parents ma mère me ramenait à la maison conjugale sans savoir la cause de notre dispute. Elle arrangeait à l’amiable. J’ai trois enfants et j’étais prête à sacrifier ma vie pour que mes enfants vivent dans un foyer entourés de leurs parents. J’ai eu beaucoup de mal à vivre avec cet homme qui avait rangé mes diplômes dans le placard et en avait même déchiré quelques-uns. J’ai commencé à dire qu’il était malade car je ne recevais plus de visite, ni de mes parents ni celle de mes amis(es).

Après toutes ces humiliations j’ai compris que c’est moi qui devrais régler ma vie de couple sans l’intervention de qui que ce soit. J’ai opté pour cette solution. Je suis allée chez le kadi (juge) pour qu’il m’octroie le divorce, il utilisait tous les moyens possibles pour ne pas se séparer de moi. Il a fallu que je lui donne mes trois enfants en contrepartie qu’il signe le papier divorce.

Un an plus tard je me suis remariée et j’avais changé d’adresse car j’avais quitté Nouakchott pour aller vivre en paix avec mon nouveau mari à Zouerate. Je me suis remise à nouveau à faire ma vie tout en croyant que je n’allais plus rencontrer ce pervers (ex-mari) dans ma vie. A ma grande surprise il a commencé à me menacer à nouveau avec mon mari. Pour confirmer sa maladie mentale, il répétait à tout le monde qu’il ne m’a jamais divorcé. Il menaçait ma belle-mère de tuer son fils si ce dernier ne me divorçait pas. Suite à cela je me suis rendu à Nouakchott avec mon mari pour mettre les choses au clair car il était capable de tout. Je suis parti me plaindre au niveau de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) qui m’aorienté vers le commissariat pour porter plainte contre cet inspecteur de l’enseignement secondaire. Ce jeudi 3 Juillet 2014 nous avons été entendus devant le tribunal de Nouakchott où le procureur a tranché à ma faveur. Le parquet a décidé que Mr L’inspecteur me rend mes diplômes qu’il avait rangés, qu’il ne se met plus sur ma route et que j’ai le droit de voir mes enfants quand je veux.

AFCF

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