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La recrudescence du mariage précoce en Mauritanie.

lun, 03/10/2014 - 08:01

 

Les membres de l’Association des Femmes Chefs de Famille ont évoqué lors d’un point de presse tenu à la nouvelle maison des jeunes à l’occasion de la fête internationale de la femme le 08 Mars 2014, l’accroissement du taux de mariage précoce sur le territoire mauritanien.

 

 

La pratique du mariage précoce continue d’être fréquente en Mauritanie, malgré la ratification de plusieurs conventions relatives aux droits des enfants et de l’existence du code du statut personnel qui stipule dans son article 6 que l’âge du mariage pour la fille est fixé à 18ans.

Malheureusement un peu plus loin dans cette même article le législateur a crée une confusion en mettant l’expression « sauf le mariage de l’incapable » sans toutefois précisé qui est l’incapable ce qui ouvre la voix a l’exploitation et au mariage forcé des petites filles a un âge très précoce. La méconnaissance des populations des législations nationales contribue beaucoup aux propagations de cette pratique et le manque de collaboration de certaines autorités met en question la protection des filles mineures.

Ce phénomène fait parti des luttes que mène l’AFCF qui au cours de l’année 2013 a identifié plusieurs cas de mariages précoces dont 7 portés devant les juridictions compétentes en Mauritanie. Pour tous ces cas la justice a été rendue.

D’autres cas ont été réglés par la médiation avec les parents et parfois au niveau de la brigade spécialisé des mineurs avec le concours de l’avocat de l’AFCF.

 

Cette pratique choquante continue d’être observée par des parents ignorants et dans des milieux très reculés de la Mauritanie. Même si l’Islam a donné à la femme le droit de choisir son conjoint, de donner son consentement et pour le mariage et pour le divorce, ceci se trouve dans les différents rites.

C’est dans ce cadre que l’AFCF à organisé des séries de conférences, des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer pour condamner haut et fort ces actions qui mettent en cause la dignité de la femme. Selon madame Aminetou Mint Moctar Présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille « Nous dénonçons avec vigueur l’exploitation des enfants en particulier les filles camouflées par le mariage précoce sur toutes l’étendu du territoire mauritanien, soit pour un contrat politique où social soit une transaction économique entre riche et pauvre. Nous assistons aussi à une autre forme de mariage précoce, cette dernière est du a la recrudescence du crime du viol répanduaujourd’hui sur toutes l’étendu du territoire nationale et suite à la passivité des autorités concernées part la sécurité des citoyens, les ménages font la course pour préserver l’honneur de la famille en donnant leurs filles au premier offrant ».

AFCF

Chargée de Communication