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La police mauritanienne et Interpol lancent une campagne contre les enfants de la rue «Talibé».

mar, 11/07/2017 - 22:52

Dans le cadre d'une campagne contre les enfants de la rue pratiquant la mendicité en particulier les ‘’Almoudos’’, la police Mauritanienne, en collaboration avec Interpol, a raflé une dizaine d’enfants de moins 14 ans et  dont la plupart sont de nationalité étrangère.

 En faisant le tour des principales artères de Nouakchott et des grands carrefours, ces mendiants, quémandeurs, talibés ou almoudos pour certains, se faufilent entre les voitures demandant de la charité au risque et péril de leur vie.  

Des dizaines de « talibés » (jeunes élèves des écoles coraniques) et dont la majorité est issue de la communauté Halpulaar, mendient dans les rues et versent leurs gains quotidiens à leurs maîtres ou marabouts coraniques communément appelés en langue Pulaar «Thiernos ». Ce versement constitue les frais d’écolage de ces enfants. Selon des sources fiables, quelques marabouts (enseignants religieux) obligent leurs talibés à mendier pendant plus de 12 heures par jour en échange d’un logement et d’une alimentation très insuffisante voire pauvre.

Ce phénomène quel que soit sa qualification pose de graves problèmes de droits des enfants sous toutes ses formes. Durant tout le long de cette capitalisation (Focus group, entretiens individuels, enquête participative, ateliers départementaux de réflexion) les formes d’atteintes aux droits des enfants ont été mises en relief comme pratiques qui gravitent autour de l’enseignement coranique et qui sont collées au concept « Talibé ».

Compte tenu des différentes dérives et pratiques qui se sont greffées au concept de Talibé, on se retrouve aujourd’hui avec des perceptions et contenus nuancés selon l’ethnie Maure, Harratine, Peulh, Wolof et Soninké.

L’assistante de L’AFCF, au niveau de la Brigade de Mineure a rendu compte aux membres de l’AFCF concernés de la situation. C’est ainsi qu’une délégation de l’AFCF conduite par la Présidente de l’Association Madame Aminetou Mint El Mokhtar s’est aussitôt rendue sur les lieux pour condamner vigoureusement ce genre d’actes et pratiques des enseignants des écoles coraniques.        

 Le Centre d’Accueil des Femmes et Enfants Migrants de L’AFCF, a intervenu rapidement pour atténuer les souffrances de ses enfants vulnérables en les  prenant en charge. AFCF par ce geste noble humanitaire, a commencé a distribué immédiatement des vêtements, des kits d’hygiène, et leur a offert un hébergement en attendant leur réinsertion.

Groupe de Communication