Le centre de l’AFCF à Rosso a abrité, ce mercredi 31 , le coup d’envoi d’un atelier de formation sur l’initiative pour l’assistance juridique et la réinsertion sociale des enfants mineurs en conflit avec la loi.
Organisé par l’Association des femmes chefs de familles (AFCF), en collaboration avec l’Union Européenne (UE), cet atelier va permettre aux ONG, aux membres du système de protection communale, de la DPJE, de l’association des avocats travaillant pour des enfants en conflit avec la loi et des acteurs de la société civile, de revisiter les textes fondamentaux nationaux et internationaux signés par la Mauritanie et portant sur l’assistance juridique aux enfants mineurs en conflit avec la loi.
Il s’agit donc de former les participants sur l’arsenal juridique protégeant les enfants mineurs en conflit avec la loi dont le nombre ne cesse de croitre.
Concrètement, les participants débattront des principes de l’ordonnance relative à la protection pénale, du rôle des travailleurs sociaux sur la protection des enfants en conflit avec la loi, la problématique des enfants en conflit avec la loi et conventions internationales. Les présentations des experts seront entrecoupées de séances de questions des participants et des travaux de groupes.
D’une manière globale, les enfants en Mauritanie sont confrontés à des problèmes généraux liés à l’accès aux services sociaux de base : santé, éducation, état civil. A l’absence d’un système de protection fiable des enfants en situation de vulnérabilité. Les obstacles liés à la scolarisation des enfants restent aigus, la prise en charge psychosociale, reste insuffisante. En matière de protection sociale, les enfants connaissent des difficultés incontestables comme il découle de l’analyse de leur situation de fragilité peut les rendre objet d’une pratique illégalité et ou les conduire à agir négativement et verser dans la délinquance juvénile.
NB :
Même atelier de formation a eu lieu le 27/12/2017 à Nouakchott au centre de conférence africaine.
Dans son mot de bienvenue aux participants, la présidente d’AFCF, Mme Aminetou Mint Moctar a salué l’initiative gouvernementale de mettre en place une stratégie nationale visant à protéger les enfants, à travers l’ordonnance 2005/15 portant la protection pénale de l’enfant (OPPE), la loi rendant obligatoire l’enseignement fondamental, et les décrets sur les mesures alternatives à la détention des mineurs et sur la médiation juridique. Le tout grâce à l'appui de l'UE.
En dépit de toutes ces mesures, cependant, les enfants mauritaniens restent confrontés à des problèmes liés à l’accès à l’éducation, à la santé et à l’état civil, déplore Mint Moctar.
Il s’y ajoute l’absence d’activités culturelles et sportives, facteurs importants pour l’épanouissement des enfants, note la présidente de l’AFCF qui constate sur le terrain, la démission de nombreuses familles, confrontées qu’elles sont aux dures réalités d'un monde globalisant et plein de tentations.
Pour contribuer à réduire le nombre d’enfants mineurs en conflit avec la loi, et partant à leur réinsertion sociale, l’AFCF a mis en œuvre cette session de formation, fiancée par l’UE, via son projet Etat de droit, logé au ministère de la justice.